Brexit: quelles conséquences sur l’économie française ?

Conséquences du Brexit sur l’Union européenne
Le 23 juin 2016, à l’issue d’un référendum, la majorité des Britanniques ne voyait plus son avenir au sein de l’Union européenne. Commence alors un long processus de négociation de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le British exit ou le Brexit a pris effet le 31 janvier 2020. A l’heure actuelle, les impacts du Brexit commencent à faire surface et l’avenir reste encore incertain.

Pourquoi le Brexit ?

Tout commence sur une promesse de campagne. L’ancien premier ministre David Cameron décide d’organiser un référendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans l’Union européenne. Une occasion pour les Britanniques de dévoiler leurs intentions dissimulées sous forme de tension et de peur. Parmi les causes du Brexit sont : le contrôle de l’immigration, qu’ils jugent trop laxiste ; la crise persistante de la zone euro ; l’affranchissement pénalisant des régulations de l’Union européenne ; le commerce extérieur. Une circonstance pour les conservateurs de restaurer la souveraineté nationale. Malgré son adhésion à l’Union européenne, le Royaume – uni a toujours voulu maintenir une certaine indépendance vis-à-vis des états membres. A l’image du livre sterling, une monnaie forte qui est la base de la stabilité de l’économie britannique le souhait de retrouver le rang de puissance mondiale est devenu pressant. Le Royaume-Uni ne voit alors que des avantages sur les accords passés avec l’Union européenne. Julien Vautel, CEO de Hedios, apporte un éclaircissement sur les conséquences du Brexit sur la finance et surtout sur l’économie française. Mais est-ce qu’une union bâtie sur plusieurs années d’expériences et de coopérations s’achève du jour au lendemain ?

Comment s’organise le Brexit ?

Comme tout divorce, il y a des procédures à suivre. Il existe un traité qui reconnait à tout état membre le droit de se retirer de l’union. En effet, l’article 50 du Traité de Lisbonne définit les conditions de sortie d’un état membre de l’Union européenne. Trois points essentiels sont à retenir. D’abord, la date de sortie de l’union. Après d’interminables négociations, un accord sur les modalités de retrait a été approuvé entre les deux protagonistes. Le Brexit a finalement pris effet le 31 janvier 2020. Puis, débute à partir du 1er février 2020, une période de transition jusqu’au 31 décembre 2020. Cette transition permettra au Royaume-Uni et à l’Union européenne de trouver un accord sur cette séparation. Cependant, il existe une dérogation de prolonger cette période, avec l’accord de tous les états membres de l’Union. Et enfin, l’entente sur un accord, qui réglera et régularisera leur relation future, sans oublier la facture de sortie de l’union. Le Royaume-Uni ne fait plus désormais partie de l’Union européenne. Il ne sera plus présent et n’aura aucune décision en ce qui concerne les institutions de l’Union. Mais pendant la période de transition, il pourra toujours bénéficier des réglementations européennes. Quels sont les impacts du Brexit au niveau européen ?

Les conséquences du Brexit sur l’Union européenne.

Ce traité va être mis à l’épreuve pour la première fois. Hormis la situation inquiétante sur le problème de la frontière irlandaise, il est encore difficile de prévoir les conséquences du Brexit sur l’Union européenne, y compris la France. Ce qui est certain, c’est que l’Europe perd un partenaire important tant dans le domaine politique qu’économique. Il faut s’attendre donc à un affaiblissement et un ralentissement d’activités au début. Diminution des exportations, chute du tourisme. Les nouvelles réformes ralentiront administrativement et concrètement plusieurs secteurs d’activités, comme la douane et la régularisation des expatriés. Le Brexit est aussi un avertissement et une menace. Il pourrait inciter les autres états membres à suivre le même chemin surtout en cette période de crise de la zone euro. Certes, il y aura des inconvénients que ce soit pour les Britanniques ou pour les états membres de l’Union. Mais tôt ou tard, tous se remettront de ce divorce. Mais en regardant cette situation d’un autre point de vue, un impact positif n’est pas à négliger. De nouvelles perspectives s’ouvrent à l’Union européenne, et tendent à être plutôt favorables pour son économie.

Quelles opportunités pour la France ?

Accord ou pas, attendre sans rien faire est le risque le plus à craindre pour la France. Prévoir les conséquences néfastes sur l’économie c’est bien, mais anticiper une méthode avantageuse est mieux.   En effet, la fin des blocages anglais aux intérêts communs à l’Union représente une aubaine pour la politique et l’économie française. En tant que grande puissance au sein de l’union, la France peut devenir un leader politique et financier. Renforcer la solidarité entre les pays membres, consolider et développer la politique de l’Union, telles sont les démarches préliminaires qu’il faut prendre. De nouvelles réformes et normes sont à mettre en place au sein de l’Union. La France a les moyens et la maturité pour mener à bien cette bataille. Sur le plan économique, cette séparation résultera à un rapatriement des sociétés. Financièrement ce sera une bonne chose, car cela augmenterait la hausse des investissements. Revoir sa politique sur le travail et la fiscalité serait un atout majeur pour attirer les investisseurs et créer de l’emploi. Quoi qu’il en soit, tout le monde sera affecté, mais il reste encore quelques mois pour trouver un nouvel accord convenable et bénéfique pour tous.
Œnotourisme en France : les destinations incontournables
Maryam Radjavi et la lutte contre l’intégrisme